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Nitmiluk et Litchfield National Park

Nous voici dans le Top End. Le vert a pris une belle place dans la palette du paysage. On sent que les feuillages sont frais, que l’eau est présente. Mais notre grande traversée du continent ne s’arrête pas ici. Le voyage se poursuit toujours plus vers le nord…

Même si la température s’est réchauffée en journée, les nuits restent bien fraîches. Un matin sur la route, alors que le soleil ne s’est pas encore levé, on enfile nos maillots en grelottant. Mais pour une bonne raison : piquer une tête dans les sources chaudes de Bitter Springs, à Matarranka. On est sceptique jusqu’au moment d’y plonger l’orteil… et on n’est pas déçu : on se croirait dans un bon bain !

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Le courant nous berce et nous glissons en silence sur l’eau cristalline. La faune se réveille doucement. Les oiseaux dansent. La lumière se fraie un chemin à travers les palmiers. Un wallaby vient boire au bord du rivage. On profite de cet instant magique.

Le calme est éphémère, l’endroit est très prisé et des bus de touristes ne tardent pas à arriver. On fuit vite pour prendre un bon petit déj’ au calme un peu plus loin, avant de reprendre notre longue route.

Direction Nitmiluk, parc national dans les environs de Katherine. Une belle destination pour la randonnée et la découverte d’une faune et d’une flore que nous ne connaissons pas encore.

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Une série de gorges se succèdent le long de la Katherine River. On emprunte la « Butterfly Gorge Walk » : le sentier démarre dans un bush aride avant d’entrer dans une forêt ombragée où volent mollement des dizaines de papillons bruns et blancs : les papillons-corbeau (crow-butterfly). Nous avançons le long d’un ruisseau, écrasés par les parois de la gorge que la végétation recouvre entièrement par endroit.

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Au loin entre les feuillages on aperçoit l’eau scintillante de la très large Katherine River. On y pique une tête pour se rafraîchir. Un « fly-catcheur », oiseau aux ailes oranges et triangulaires glisse sur l’air comme un petit deltaplane pour attraper des insectes en vol. Une tortue se laisse apercevoir dans l’eau bleu-vert. On reste un moment à admirer le spectacle que la nature nous a concocté pour aujourd’hui…

fly catcheur

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tortue

Un hôte inattendu s’invite sur le chemin du retour. Il se dresse devant nous, on s’arrête. On découvrira seulement plus tard au centre d’informations qu’il s’agit d’un « tree-snake », non venimeux. C’est vrai que maintenant qu’on revoit les photos, il à l’air plutôt mignon ce petit serpent des arbres. Mais à ce moment-là sur le chemin, on ne fait pas trop les malins ! On prend le temps de le photographier… on attend un peu, on essaie d’avancer un pied, mais le bougre n’a pas l’air décidé à bouger. On se demande comment on va bien pouvoir passer. On recule de quelques pas, et il s’en va finalement dans la forêt, glisse le long des branches et s’enfonce dans un feuillage.

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Le lendemain, la chaleur commence à peser lourd du côté d’Edith Fall, à l’autre bout du parc national. A 10h il fait déjà 35°C… de temps en temps, pour relativiser, on se rappelle qu’on est en hiver ! Dès qu’on croise un point d’eau, on trempe nos chapeaux pour refroidir les cerveaux, mais en quelques minutes ils sont déjà tout secs (nos chapeaux ET nos cerveaux). Mais ça n’enlève rien à la beauté du lieu. Une fois arrivé en haut, on savoure la baignade dans l’eau froide d’une grande piscine naturelle.

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Nous passons la nuit dans un petit bout de bush à la sortie du parc, sous un eucalyptus. On entend piailler. Une famille d’oiseaux a élu domicile dans un trou qui a du se former suite à la chute d’une branche…

eucalyptus

Il nous reste une dernière belle étape avant de rejoindre Darwin : le parc national de Lietchfield. L’entrée est gratuite, et le parc offre un tas de chouette petits endroits pour se baigner en toute sécurité (contrairement au reste de la région infestée de crocodiles…). Nombre de cascades, rivières et piscines naturelles sont accessibles par de très courts sentiers… et, par conséquence, sont vite envahis de monde. Mais il suffit de marcher plus d’un kilomètre pour échapper à la foule. Une petite balade escarpée nous permet de profiter d’une eau fraîche et limpide avec la nature comme seule compagnie.

plouf

Alice on rock

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A Lietchfield, nous en apprenons plus sur ces termitières que l’on voit de plus en plus nombreuses et de plus en plus grandes sur le bord de la route. Le minuscule responsable ? Le termite-cathédrale… ou comment une si petite bestiole peut construire une si grande bâtisse ?!

Certaines termitières ressemblent vraiment à de petites cathédrales, d’autre à des châteaux de sable 5 étoiles… Dans tous les cas, on n’en voit jamais les habitants.

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Magnetic Termite Mounds

En approchant des « Magnetic termite mounds » qui se dressent dans une grande étendue d’herbe, on croirait voir un reste de cimetière, ou bien un champ de menhirs. Il s’agit en fait d’un autre genre de termitières, fines, plates et toutes orientées dans le même sens : Nord-Sud. D’où cette drôle d’impression presque surnaturelle. Les termites-magnétiques ont horreur de la chaleur, et cette orientation semble la plus performante pour éviter que leur abris se transforme en four solaire.

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Magnetic Termite Mounds

Pour passer une nuit dans le parc en évitant les campings bondés, on trouve une super solution : Walk Creek Camp Ground. Huit emplacements pour tente, isolés, répartis le long d’un sentier, accessibles uniquement à pied. Le premier est à 600m, le dernier à 2,7km. On s’inscrit à la craie sur un grand tableau noir à l’entrée du chemin. On a l’embarras du choix, seuls deux sont déjà réservés. On met les sous dans une enveloppe qu’on glisse dans la boite aux lettres du Ranger (3,30$ par personne), et nous voilà partis, la tente dans le sac, le sac sur le dos pour le dernier emplacement.

On arrive juste à temps pour enfiler nos maillots et plonger dans la rivière avant que le soleil ne se couche. Pendant la nuit, on peut voir les étoiles à travers la tente transparente : on n’a pas monté le double toit. On savoure le calme de ce petit coin de paradis…

Walk Creek Campground

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voie lactée

Notre grande traversée du Sud au Nord s’arrête à Darwin, à quelques 200 kilomètres de là. Nous avons de la chance : une sympathique famille nous accueille pour une semaine ou plus. Un repos bien mérité pour notre cher compagnon jaune qui a tenu la route sur ces milliers de kilomètres !

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zoomtheglob • 21 octobre 2015


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